Remonter le temps à Oricourt
Cet été, cap sur la Vallée de l’Ognon !
Le nom a bien fait rire Thibault, 7 ans, notre aîné. « On ne va pas aller en vacances dans un champ d’oignons quand même ! ». Je l’ai rassuré rapidement en lui expliquant que l’Ognon en question est une charmante rivière et que le camping où nous allons planter notre tente, à Villersexel, est installé tout au bord.
Le séjour fut idéal ! La sortie qui a conquise toute la famille est sans conteste la visite du château d’Oricourt. Thibault s’y est préparé quelques jours avant, en taillant avec l’aide de son père, des flèches de noisetier, un arc et un bouclier. Il était paré et nous avons décidé de nous lancer à l’assaut de la forteresse à vélo !
Pour affronter l’ascension jusqu’au château, la location de vélos à assistance électrique sur place a été salvatrice ! Justine la petite sœur de Thibault, 4 ans, n’avait qu’une hâte, allez voir la princesse du château.
Arrivés dans la cour de la forteresse, les tours qui nous guidaient depuis plusieurs kilomètres, sont encore plus impressionnantes. Nous nous laissons envahir par l’ambiance médiévale qui habite les lieux. La journée est magnifique, le soleil baigne de lumière les meurtrières du parapet qui protège le chemin de ronde.
Jean-Pierre Cornevaux, le propriétaire des lieux nous réserve un accueil chaleureux et nous guide dans la mystérieuse bâtisse. « Pas d’eau, pas de château ! », le commentaire est efficace, il fait rire les enfants et sans qu’ils en aient conscience, ils apprennent ainsi tout au long de la visite, le quotidien de la vie du XIIème au XVIIème siècle. La position surélevée et la ressource en eau sont les deux préalables à la construction de l’édifice. Lieu de vie et de défense du fief.
Thibault ouvre des yeux émerveillés et ne perd pas une miette des explications, au fil des découvertes il s’identifie au maître des lieux et arbore fièrement son armure maison ! Justine, elle, profite des deux cours du château, la basse-cour et la haute-cour, pour partir à la rencontre de la princesse. Nous ne la verrons pas. Sans doute était-elle retenue à son ouvrage dans une des nombreuses pièces du château. Mes apprentis chevaliers s’arrêtent net. Ils sont au pied d’énormes boulets de pierre, retrouvés au fil des restaurations. Ils témoignent des attaques passées du lieu. La présence d’un trébuchet aide à imager le récit des combats médiévaux. La pièce d’artillerie pouvait envoyer des projectiles de plus de cent kilos à deux cents mètres de distance… Les enfants sont ébahis, ils n’arrivent pas, en poussant de toute leur force, à faire bouger d’un millimètre la plus petite munition… Vraiment les chevaliers avaient des pouvoirs incroyables !
Leur étonnement à atteint son comble en poussant la porte du colombier. Celui-ci est « à pied », édifié à l’extérieur de l’enceinte, et réservé aux seigneurs ayant droit de haute-justice. Entièrement restauré, l’architecture et le carrousel, l’échelle tournante qui permet d’accéder aux nombreux nids, sont impressionnants. On y apprend le rôle du pigeon, élevé principalement pour sa viande de bon rapport, l’oiseau est aussi un messager infaillible. Comme lui, nous regagnons notre nid, après cette visite dans le temps médiéval. Damoiselles et damoiseaux d’Oricourt nous accompagnent jusque dans nos songes les plus profonds.
Plus d'infos :
Office de tourisme du Pays de Villersexel
33 rue de cités
70110 VILLERSEXEL
Tél 03 84 20 59 59
www.ot-villersexel.fr